ESQUIROL, HP pour l’est parisien… à vendre?

Voici le texte du Collectif pour l’avenir des hôpitaux de St Maurice et les Murets

Après des années d’une politique de fermeture de lits, de réduction budgétaire drastique entraînant la dégradation des soins autant que celle des lieux, la direction de l’hôpital (ensemble Paris Est Val de Marne) en collaboration avec l’ARS décide de céder plus de la moitié de l’hôpital au privé pour la modique somme de 0,86 € par mètre carré et par mois

Nous demandons un projet alternatif, démocratique, écologique et humain visant :

  • le maintien des activités de soin dans les bâtiments Esquirol
  • la rénovation totale des bâtiments
  • l’intégration des soignant.e.s et des patient.e.s pour chaque décision
  • le financement par l’état de ce projet

Lien pour signer la pétition en ligne

https://collectif-avenir-hsm-murets.blogspot.com

Mission parlementaire sur l’accueil des services d’urgence psychiatrique …

Notre contribution écrite adressée aux co roganisatrices de cette mission qui nous ont accusé réception … à suivre …

Un film sur Arte, une expo au Palais de Tokyo …

Une manière de fournir de quoi espérer et résister aux coups de butoir des pathétiques « innovations » dont se gaussent les thuriféraires des « centres experts », présentés, à l’aide des millions siphonnés pour de ronflants « projets de recherches » comme l’alpha et l’omega de l’éradication des « troubles mentaux ».

HUMAINS SUR LE FIL Mercredi 28 février 2024 … déjà visible sur ARTE.TV

https://palaisdetokyo.com/exposition/toucher-linsense/

Souffririez vous d’un trouble de l’intégration par exemple ?

Une tribune parue dans le journal « Le Monde » émanant d’un collectif propose ni plus ni moins que l’injonction de son titre : « SUPPRIMONS LE TERME DE SCHIZOPHRENIE » au motif que ce terme serait un « concept à inconsistance scientifique » ! Voyons donc.

SUPPRIMER et REMPLACER par « Troubles de l’intégration » … l’intégration de qui, comment et où ? Celle des chômeurs, pour ne citer que ce cas de figure, virés non pas par un plan de licenciement mais par un « plan-de-sauvegarde-de-l’emploi ». Retourner les manières de nommer en leur contraire pour les affaiblir jusqu’au déni au motif qu’un trouble n’est pas une maladie, de l’intégration, cela devient un problème social, économique, de relation. Comprenez que c’est moins grave de dire « troubles de l’intégration », ce serait plus poli, plus acceptable socialement, de nature à rassurer …

Que montre la montre dirait Yves Klein. Tout sauf le temps, juste une convention pour se représenter le temps. Que nous montre le stratagème caché de ce collectif ?

Ne pas nommer la schizophrénie, encore moins la folie, c’est un courant qui au nom de la dé-stigmatisation, veut développer – entre autres des « stratégies thérapeutiques pour psychoses auto-immunes en neutralisant les anticorps qui entraînent des dysfonctionnements cérébraux … Ce qui permettrait de développer « une industrie biomédicale » grâce à la coopération entre professionnels, chercheurs, patients et d’avancer ensemble dans la création de valeurs pour la psychiatrie« 

Un « policy lab » superviserait les agences de financement et de régulation. 80 Millions ont été octroyés à cette recherche déployée sur tout le territoire au titre de projet innovant : entendre par là, projet créateur de valeur industrielle. Les BigPharma se frottent les mains de la manne attendue par ce courant qui s’inscrit dans un déni de la psyché et du psychisme. Ce courant se présente en trompe l’oeil car ce qui court sous la Tribune du Monde : c’est une forme de décérébration du sujet au nom du cerveau.

Une des figures de la nouvelle anti-psychiatrie. Confer, article de Pierre Dardot, revue VST n° 145, 2020 : Une nouvelle antipsychiatrie

Immersion par la BD et la lecture d’un beau texte …

https://www.francebleu.fr/emissions/l-invite-de-la-redaction-de-france-bleu-la-rochelle-7h45/les-ames-fendues-bd-sur-l-hopital-psychiatrique-d-angouleme-c-etait-beaucoup-plus-dur-que-je-l-imaginais-8476445

Et ce beau texte de Delphine Glachant paru dans le dernier numéro de la revue « Pratiques. Les cahiers de la médecine utopique« . Comme un témoignage d’autres possibles, d’autres pratiques. Un texte d’espoir sur son travail de psychiatre à Landernau. L’équipe de Landernau était venue témoigner dans l’atelier que nous animions sur la contention et l’isolement ou comment faire autrement aux Assises citoyennes pour le soin psychique en 2022.

Préparation des Assises citoyennes du soin psychique … mai 2024

Voilà plusieurs mois que « ça planche » pour sortir bientôt le programme des Assises qui se dérouleront les 24 et 25 mai 2024. Dès le programme finalisé, nous vous le présenterons sur ce blog. Nous co-animerons 2 ateliers :

L’atelier 3 ou QUELLE CONTENANCE PAR LE SOIN PSYCHIQUE ?

Cet atelier fera suite à l’atelier sur la contention animé par Fil Conducteur psy lors des Assises citoyennes pour le soin psychique en 2022 et qui reconnaissait, dans la banalisation des pratiques maltraitantes de l’isolement et de la contention, le symptôme de la dégradation de la psychiatrie.

Un constat de départ : les considérations sur la contention mécanique ont  pu se décliner dans le vocabulaire du soin  en détournant la fonction de contenance dans le soin psychique, en apportant des confusions entre ces deux termes – contention et contenance – au profit d’une approche organique de la maladie mentale et son corollaire le développement de mesures sécuritaires.

L’atelier explorera la notion de contenance. Il s’appuiera sur l’expérience des invités et des participants travaillant à d’autres pratiques, et à la construction de cadres de soins contenants.

Ce sera aussi le lieu pour s’interroger sur les conditions de mise en œuvre des soins psychiques, pour conforter l’équipe soignante dans ses fonctions essentielles auprès du patient, et ce faisant permettre une hospitalité à la folie.

L’atelier 1 QUEL ACCES AU SOIN ?

Cet atelier abordera le point de vue des familles et des patients sur les difficultés  rencontrées dans l’accès aux soins, accès de plus en plus restreint et complexe, ainsi que les répercussions familiales des carences du système de soins.

Le texte de présentation est encore inachevé et sera finalisé prochainement.

ET QUELQUES NOUVELLES DES ACTIVITES MENEES DANS L’INTERVALLE

Texte lu au Procès du 6 Avril 2023 « Notre Santé En danger« 

Contention & isolement … Lens bafoue les minces barrières … HONTE

À quel point s’insinue dans les esprits une impunité de pratiques inhumaines relevant d’une acception servile ou le GLISSEMENT VERS « LA BANALITÉ DU MAL » (Hanna Arendt)

« Dérapages effrayants … Patients attachés alors qu’ils sont en hospitalisation libre … les juges ne se déplacent pas dans l’établissement … dispositif d’appel volontairement désactivé … l’administration d’un traitement peut être réalisé sans examen médical psychiatrique préalable et impliquer l’emploi de la force … » Au centre de « santé mentale » Jean-Baptiste Pussin à Lens.

extraits de l’article d’Éric Favereau – Libé matin du 1er mars 2022 dont nous joignons le lien : https://www.liberation.fr/societe/sante/psychiatrie-nos-fous-aussi-maltraites-que-nos-vieux-20220301_WBYOXZXMDBDULMCFF7M6K2MFKY/

Et pourtant, le Conseil Départemental de Santé Mentale (CDSM) avait déjà alerté sur ces traitements inhumains que vient de dénoncer dans un rapport rendu public la Contrôleure générale des lieux de privation de libertés qui a décidé de saisir la justice et de rendre public son rapport. Que font les ARS : RIEN, que font les juges du Pas de Calais : RIEN. La direction du centre ? ELLE ASSUME, ELLE VALIDE !

Mobilisé.es sur la question de la contention et de l’isolement (pétition, un fascicule en attente d’édition…), nous co animons un atelier dans le cadre des Assises citoyennes du soin psychique dont la terrible actualité nous fait partager la présentation ci-après. Sur le blog du Printemps de la Psychiatrie, dont nous comptons également, vous trouverez toutes les informations sur les Assises et la présentation des 6 ateliers.

Assises citoyennes …du soin PSYCHIQUE

11-12 mars 2022 … c’est pas demain, mais c’est bientôt … alors inscrivez-vous en cliquant sur le lien qui figure dans le flyer

et puis aussi, suivez le blog de Mathieu Bellahsen, et son dernier article paru dans la rubrique « blog » de Médiapart : https://blogs.mediapart.fr/mathieu-bellahsen/blog/110122/contention-isolement-irresponsabilite-roi-du-silence-et-1-2-3-soleil

Le Ségur … Pas sécure … sans assises … Mais les ASSISES citoyennes du SOIN PSYCHIQUE … COUREZ-Y

Programme ci-dessous. À faire circuler sans modération dans vos entourages

Elles se dérouleront les 11-12 mars 2022 et vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire. Nous co-animerons un atelier.

ET toujours dans la série : à Brive, on s’engaillardise, voici le lien de l’excellent article de Mathieu Bellhasen, paru sur son blog Mediapart. Ne partez pas sans l’avoir lu. Il décrit avec clairvoyance les pratiques qui sévissent dans le soin psychiatrique depuis déjà quelques années.

Nous qui pensions que le client mystère, c’était juste pour Darty ou du même genre !!!

À l’hôpital de Brives La Gaillarde, on (la direction) s’amuse comme des fous !!!

Figurez-vous que la direction du CH de Brives La Gaillarde, saisie d’une inspiration lui venant probablement d’une de ces multinationales de la consultance, a décidé d’embaucher des comédiens en intérim pour aller jouer les faux malades en vue d’une prochaine inspection pour certification … OUI, comme les normes AFNOR ou ISO,  sorties du management de l’armée américaine à l’origine, puis déclinées dans les organisations dites à Haut risque (le nucléaire par exemple ou encore les aéroports), et aujourd’hui dans tous les univers de travail.

Ces comédiens, lâchés dans plusieurs services de psychiatrie, ont aspiré et détourné l’énergie et le temps des soignants qui ignoraient tout de la supercherie. Au détriment des patients, vrais malades, relégués une semaine durant à l’arrière plan d’une scène de bouffonnerie.

Il aura fallu que le zèle de l’un deux pousse l’infamie jusqu’à envisager la seringue afin de le calmer pour que la mascarade soit dévoilée … n’est pas fou qui veut … même pour les bons comédiens … on veut bien jouer mais les règles du jeu n’étaient pas divulguées.

Il y avait la bataille des fake news, et dans la foulée celles des complotistes, voilà que surgissent les fake comédiens dans la nef des fous des directions hospitalières. Ces directions obsédées par les prêtres du management, pressées de répondre aux injonctions ministérielles de rentabilité, pleines de suffisance et de lâcheté  à l’idée de perdre leur poste, leur place au sein des sérails dirigeants où l’on cause stratégie en « bonne compagnie ».

Ah que faire et comment faire pour se montrer à la hauteur des exigences du néolibéralisme ? Comment faire preuve de talent en tant que stratège ainsi qu’ils l’ont appris durant leurs « séminaires-pour-dirigeants » ? Et continuer à bénéficier des privilèges attachés à leur condition de distinction ?

Car on leur apprend à tout oser, casser les cadres et les limites … ainsi que l’analysait un éminent psychosociologue, Eugène Enriquez. Les stratèges (entendez par là, dans la logique managériale, les dirigeants et leurs obligés) se distinguent par leur capacité à se croire au-dessus de la meute, tout puissant … mais surtout, ils sauraient mieux que vous et moi où seraient nos points de jouissance … ce qui, pile poil, s’accorde avec la notion de perversité … dans ce monde là,  on entre dans l’univers des « sans foi, ni loi ». Tous les jeux deviennent possibles d’où leur puissance à organiser, réorganiser, tenir tous les discours « à la fois ».

Et pendant ce temps, la logique de destruction des services publics de soins psychiatriques mais pas que …continue sa lente descente aux enfers du cumul des pénuries au nom de la sacro sainte restriction budgétaire … Tiens donc ! Combien coûte une journée de consulting de ces multinationales ? 2000€/jour ou peut être entre 2500 et 3000€ et qui sait, voir plus ? Et une journée de formation d’un séminaire « dirigeant » ? Sans parler des « à coté » … Hôtel, transports, etc …

Est-ce ainsi que la déraison se fraye son chemin ?

L’hôpital, une nouvelle industrie ?

Où une démonstration des logiques de la T2A expliquée de façon limpide depuis l’intérieur de l’hôpital … Écoutez, ré écouter l’interview du 24 janvier 2020 sur France Culture de Stéphane Velut, chef de service en neurochirurgie au CHU de Tours, auteur de « L’hôpital, une nouvelle industrie, le langage comme symptôme » – Éditions Tract Gallimard. C’est 3,90€. Pas de quoi se ruiner …

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/lhopital-une-industrie-comme-les-autres

ET POUR PROLONGER OU SELON APPROFONDIR UN PEU

dans « M le magazine du Monde » n° 490, le supplément au journal le Monde du samedi 6 février 2021, vous pourrez lire – puisque toute la soirée s’étale et s’étire à partir de 18h ! – le dossier : « MCKINSEY, un cabinet au coeur de l’ÉTAT » … qui en l’état, pour le moment, organise, en lien et place du ministère de la Santé, la planification de la vaccination « COVID » – pour éviter l’article qui féminise – one more – la bestiole virale !

Vous restez sceptique ? Plongez alors dans le dossier paru dans « Marianne » (15 au 21 janvier 2021) : « McKinsey, le cabinet de conseil qui dirige le monde » …

SINON, DES NOUVELLES DU FRONT ?

Au sein du Printemps de la Psychiatrie, est entrepris un comptage des fermetures de lits, de services. Une hécatombe qui sévit un peu partout aux 4 coins de l’hexagone … à suivre …

DU MALHEUR DES SOURIS PAR TEMPS GRIS

Où comment l’humain est rabattu sur sa fonction purement organique et ses soucis existentiels réduits à des dysfonctionnements mécaniques, simple affaire de moteur … De quoi saisir la SPA, ma foi !

COMMUNIQUÉ DU COMITÉ INTER URGENCES

ET COMME EN ÉCHO … UN ARTICLE DU JOURNAL LE MONDE

Dormons sur nos oreilles … Mac Kinsey et les multinationales du conseil veille sur le système de santé !

CONTENTION & ISOLEMENT … PFLSS …

Le 19 juin 2020 le Conseil Constitutionnel rendait sa décision à la suite d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QCP) portée par le Cercle de Réflexion et de Proposition d’Actions sur la Psychiatrie (CRPA). Cette décision devrait aboutir à une modification de la Loi du 26 janvier 2016. « L’isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours. Il ne peut y être procédé que pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui, sur décision d’un psychiatre, prise pour une durée limitée», précise l’article L. 3222-5-1 du Code de la santé publique, issu de cette loi de 2016.

Le Conseil Constitutionnel considérant que cet article ne mentionnait aucune limite de durée ni de contrôle judiciaire, l’a déclaré contraire à la Constitution ; l’idée étant de faire encadrer ces pratiques par un Juge des Libertés et de la Détention (JLD) dans un délai court ce qui permettrait de sauvegarder le principe de liberté individuelle.

Or, depuis la Loi de 2016 qui visait déjà à encadrer les pratiques de contention, puis les préconisations de la Haute Autorité de Santé (H.A.S) s’évertuant à fournir des normes de « bonnes pratiques », les dérives en matière d’hospitalisation sous contrainte n’ont cessé d’être signalées et dénoncées durant le mandat de la Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL) Adeline Hazan : personnes sanglées depuis des mois, chambres insalubres voire délabrées, aucun bouton d’appel pour les patients,…

C’est le début de la TRIBUNE – PÉTITION QUE NOUS LANÇONS

que nous vous invitons à signer, à faire largement circuler pour une campagne massive de signatures. Pour la visualiser, cliquez ici

PROJET DE LOI DE FINANCEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE …

60 psychiatres ont signé le 8 octobre une tribune dans le Monde pour dénoncer ce projet. 2 de nos sites amis en lien haut droite de la page écran ont publié les textes de références sur le danger de ce qui s’annonce et déjà, de fait, mis en oeuvre avec les plates formes « expert » dans la région Aquitaine.

Ces plates formes dénommées « centres experts » trient, compartimentent, orientent, sans prodiguer aucun soin, vers le secteur libéral et les structures privées, en droite ligne des préconisations de Fondamental sur lesquelles s’appuient le Gouvernement. Soulignons que les critiques formulées par ce « think thank » à l’égard de l’état de psychiatrie publique sans remonter jusqu’aux causes – et pour cause ! Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage – ces centres présentés comme l’avancée et le progrès en psychiatrie étaient FERMÉS, OUI FERMÉS ET IMPOSSIBLE À CONTACTER durant plusieurs mois durant le confinement.

Nous vous conseillons vivement la lecture du blog de Mathieu Bellahsen sur MÉDIAPART. Blog accessible à la lecture même sans abonnement : https://blogs.mediapart.fr/mathieu-bellahsen/blog/021020/contention-financiere-et-isolement-des-soins-psychiatriques

Et la lecture des sites de référence du CRPA, de la Réforme de la Psychiatrie, du Printemps de la Psychiatrie. Un premier atelier se tient sur cette question animé par une économiste des « économistes attérés » ce samedi 10. D’autres suivront. Le site du Printemps dispose d’un agenda où vous pouvez prendre connaissance des manifestations et évènements.

QUE VOIR CE SOIR À LA TÉLÉ ?

ARTE Reportage – Syrie : l’enfance brisée 
Côte d’Ivoire : UN VILLAGE AU SERVICE DES MALADES MENTAUX

En Côte d’Ivoire, dans le petit village de Trinlé-Diapleu, le Centre Victor-Houali traite des malades mentaux venus de tout le pays.Ici, il n’y a ni mur ni enceinte pour séparer les villageois des malades. Les patients sont libres d’aller et venir. Cette méthode de soin a été apportée dans les années 1980 par deux psychiatres français, Philippe Bichon et Frédérique Drogoul, qui travaillaient à la clinique de La Borde, un établissement psychiatrique fondé par Jean Oury dans le Loir et Cher. Les cas traités au Centre Victor-Houali sont parfois très graves, avec des épisodes psychotiques aigus ou des formes de schizophrénie sévère. Mais le travail d’accompagnement de cet hôpital unique au monde donne de très bons résultats.  

Grèves … ça continue … et pour faire retour sur le concept de « Santé mentale »

Ce 30 juin, les HP sont dans la rue … voici l’appel de l’USP qui résume avec clarté la situation de la psychiatrie et les manoeuvres politiciennes pour opposer les collectifs et les organisations syndicales, les différentes catégories de soignants…

Appel 30 juin 2020

Les transferts et fermetures d’unités en psychiatrie continuent. Sans exhaustivité, voici quelques exemples :

  • fermeture de l’hôpital de nuit de Senlis
  • transfert au privé d’une unité psy du GHU Mondor (AP-HP) vers une clinique privée de l’Essonne appartenant au groupe Orpea Clinea… ainsi que d’une unité addictologie. Cette clinique privée n’a aucun accueil de nuit. Antoine Pélissolo est à l’origine de ce projet. Or, ce chef de service, psychiatre à Mondor, fait partie de « Fondamental ». Il vient de se répandre encore aujourd’hui sur Europe 1 dans une émission sur la maladie mentale, entendue par lui comme une maladie du cerveau, fait aussi partie du Ségur de la Santé !!! Juge et partie « prenante » pour reprendre la novlangue des bureaucraties ARS et consorts qui singent les discours creux des managers de toutes les organisations, ce mantra des « parties prenantes » qui vient de l’engouement pour  la RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise) dont se gargarisait Total, Orange, et autres dans les années 2000. Ce transfert a fait réagir la sénatrice Laurence Cohen qui demande des explications à la direction du GHU en ces termes : « Certes, cette unité est fermée depuis l’été 2019 faute de médecins mais le projet de transfert au privé me paraît aberrant. D’après mes informations, la clinique privée n’assurerait aucun accueil ni la nuit, ni le weekend, ne prendrait pas en charge les patient.e.s les plus compliqué.e.s. Elle dénonce : « Une nouvelle attaque contre l’hôpital public dans un contexte où la psychiatrie de secteur est particulièrement sinistrée »

Pour faire retour sur l’histoire de ce concept de « Santé Mentale » et ce qu’il recouvre, il est bon de visionner l’interview de Mathieu Bellahsen du 21 juin 2014 (21 juin, le Printemps … de la Psychiatrie !) donnée dans le cadre d’une émission à Médiapart au moment de la sortie de son ouvrage : « La Santé Mentale, vers un bonheur sous contrôle, préface de Jean Oury« , La Fabrique editions.

 

ISOLEMENT, CONFINEMENT, ENFERMEMENT …

Les recommandations en urgence de la CGLPL relatives à l’EPSM de Moisselles, à lire :

Rapport Soins sans consentement et droits fondamentaux-Dossier de presse

À lire aussi le blog de Mathieu Bellahsen sur Médiapart. Pour rappel, les blogs sont accessibles gratuitement, sans nécessité d’être abonné.e.s

Et dans le même temps, sur la contention et l’isolement …

« 19 juin encore : la QPC isolement / contention

Un délibéré est également rendu aujourd’hui par le Conseil Constitutionnel sur une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) sur l’article L 3222-5-1 du code de la santé publique concernant la traçabilité de l’isolement et de la contention en psychiatrie sur la base de l’article 66 de la Constitution. Le Conseil constitutionnel vient de juger « que le législateur ne pouvait, au regard des exigences de l’article 66
de la Constitution, permettre le maintien à l’isolement ou en contention en psychiatrie au-delà d’une certaine durée sans contrôle du juge judiciaire ».

Site du CRPA en lien utiles à consulter pour une information plus complète…

RENNES aussi était mobilisé mardi 16 et nous y étions

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Le SÉGUR, c’est sûr ! une mascarade …

… qui vise à accélérer la privation de l’hôpital public … et pendant ce temps, les fermetures de lits, de services continuent…

… La répression aussi. Des militants syndicaux et participants à la grève de l’H.P du Rouvray passent en conseil de discipline à la fin de ce mois.

Vous applaudissez, chaque soir, les soignants, rejoignez-les et manifestez à leurs côtés ce MARDI 16 juin 2020 à l’appel de l’inter orga qui réunit les collectifs de soignants, de patients, d’usagers, dont le Printemps de la Psychiatrie et les organisations syndicales.

Venez nombreux, masqués mais attention … ce n’est pas un bal. C’est un fleuve, une marée humaine que nous nous devons de porter pour faire entendre ce qu’est une politique de soins humaine.

2 nouveaux liens amis … à visiter sans modération au plus vite !

Appel tract 16 Juin Printemps N&B

 

 

Tous ensemble le 16 juin

À l’appel des collectifs rassemblés dans « l’inter orga »(1) dont le Printemps de la Psychiatrie dont nous faisons partie … et des organisations syndicales …

(1) l’inter orga, composition :

AMUF, (Urgences) – APH – Intersyndicale Nationale des Internes – CFE-CGC – FO – SN PHARE – Sud Santé – UNSA – CGT Santé

Les collectifs : Collectif Inter Hopitaux (CIH) – InterUrgence (CIU) – Le Printemps de la Psychiatrie – Collectif Inter Blocs (CIB) – Associations d’usagers – Coordination Nationale des Comités de Défense des Hopitaux et Maternités de Proximité …

Appel pour le 16 juin 2020

appel 16 juin 2020

La lettre d’Interhop adressée aux directions des hôpitaux …

Lettre qui s’ouvre sur cette citation :

« Nous assistons à la pulvérisation du secret médical après avoir assisté à la pulvérisation de l’indépendance de prescription » … cliquez sur le lien pour la lire :

https://interhop.org/lettre-hopitaux

Et notre soutien à l’appel pour le boycott du codage des actes en psychiatrie qui ouvre sur la T2A …

 

FINALDOC PRINTEMPS DE LA PSY 07-05

 

 

Traçabilités diverses et variées… quand elles nous tiennent sans qu’on y tienne

La commission « Outils de gestion » du Printemps de la Psychiatrie a produit un rapport issu d’une enquête menée ces derniers mois sur le renforcement des outils de traçage de l’activité, traçages accrus en cette période de confinement (relatif pour les soignants). Ce rapport a nourri un appel à la déconnexion des codages qui vise à instaurer prochainement en psychiatrie, dans le social et le médico-social, la trop ravageuse T2A (tarification à l’activité) dont on voit les effets catastrophiques dans les hopitaux.

Écoutez Clément vous en parler…

crise et misère de la psychiatrie..

Tel est le titre de l’article que nous avons publié dans le dernier numéro 145 de la revue VST … numéro consacré à cette question : quelle(s) psychiatrie(s) aujourd’hui, paru aux éditions ÉrèsVST n° 145

« la révolte de la psychiatrie : les ripostes à la catastrophe gestionnaire« 

Le livre qui vient de paraître, rédigé par Mathieu Bellahsen et Rachel Knaebel aux éditions La Découverte, cahiers libres qui sera présenté en soirée de lancement le 6 mars à 20h à la librairie l’Atelier, 2 bis rue du Jourdain Paris 20è, le 14 mars à la librairie le Divan dans le 15ème, le 1er avril au « lieu dit », le 20 mai à la librairie Terra nova de Toulouse …

La révolte de la psychiatrie

« Psychiatrie, le temps des camisoles » …

Un article paru dans le dernier numéro de mars 2020 du « Monde diplomatique » sous la signature de Patrick Coupechoux à lire … à lire …

Geneviève, Élodie… de 1999 à 2020 … Serpsy se souvient … Tout comme Hélène Risser, qui a grandi dans les années 70 à Erstein, HP novateur … devenu un panoptique ceint de hauts murs…

« Une infirmière, Élodie, qui travaillait en psychiatrie à Thouars, dans les Deux Sèvres, est morte jeudi 13 février, tuée par un de ses patients … »

Ainsi débute le texte du Serpsy dont nous reproduisons l’intégralité ci-dessous et qui vient  en résonance du documentaire  « LE MONDE NORMAL » dont le lien figure après le texte.

« Geneviève, Elodie, Serpsy se souvient… Geneviève, Elodie, 1999 et 2020, le même silence, le même mépris :Serpsy se souvient…

Elodie, une infirmière qui travaillait en psychiatrie à Thouars, dans les Deux-Sèvres, est morte le jeudi 13 février, tuée par un de ses patients. L’information ne remuera pas un cil chez ceux qui nous gouvernent. Les médias en parleront à peine.
Elodie avait trente ans et deux enfants. Son patient une vingtaine d’années. Que c’est jeune pour l’une et pour l’autre !
Nous, ses collègues, la pleurons, en serrant les poings. Nulle ne devrait mourir au travail. Surtout quand ce travail consiste à écouter, contenir, accompagner, soigner des personnes en souffrance psychique. Ecouter et non pas contraindre, enfermer, attacher. Nul ne devrait se retrouver dans la situation de tuer son semblable pour gagner un zest de liberté irrémédiablement perdue par le geste même qu’il commet. L’une a perdu la vie, l’autre a perdu sa liberté à tout jamais. L’une est une victime, l’autre est devenu un meurtrier pour le restant de son existence.

Se souvenir des collègues morts pour le soin

Bien sûr, Elodie, n’est pas la première infirmière (ni même la première soignante) à tomber au champ d’horreur. A Serpsy (Soin Etudes et Recherche en Psychiatrie)

Nous nous souvenons. Chantal et Lucette, infirmière et aide-soignante à Pau en décembre 2004, Mohamed à Lyon en 2001, Geneviève à St-Etienne en juillet 1999 et toutes celles et ceux dont nous n’avons pas entendu parler parce qu’une soignante qui meurt au travail c’est le même non-événement que la mort d’un patient en chambre d’isolement. Ça ne mérite même pas une minute de silence à la chambre des députés.
Sauf pour Pau. Douste-Blazy, le ministre de la Santé de l’époque, s’était déplacé au Centre Hospitalier de Pau et avait rencontré les équipes. Il n’avait pas quitté son ministère pour se lancer dans une campagne électorale. Il ne s’était pas contenté d’un tweet, il n’avait pas envoyé un obscur délégué interministériel. Il s’était déplacé et avait écouté la communauté hospitalière à défaut de l’entendre. Des mesures avaient été prises : sécuritaires certes mais certaines avaient été aussi tournées vers la formation. L’état avait financé jusqu’en 2009 les consolidations des savoir et le tutorat. Qui eut cru qu’un jour nous écririons des choses positives à propos de Douste-Blazy ? Le personnel politique se dégrade autant que la psychiatrie, ceci expliquant peut-être cela.

Emportés par la colère et l’abattement, on dira.

Sous le coup de la colère, on dira bien des choses. On dira que c’est ça la psychiatrie, que ce sont les risques du métier, qu’il faut se méfier, ne jamais tourner le dos à un patient. On dira que les délirants, les psychotiques, les schizophrènes, sont par nature imprévisibles. On dira que le manque de moyens, de personnel nous met en danger voire nous condamne à mort, d’ailleurs la plupart d’entre nous se sont fait cracher dessus, ont été menacés, agressés, battus. On dira qu’il faut des lois plus répressives, plus d’UMD, d’UPID, d’USIP, plus d’enfermement, d’isolement et de contention. On réclamera des vigiles comme si ça n’était pas nous qui devrons contraindre, piquer, enfermer, attacher, comme si ça empêchait le moindre drame, comme si, même, ça ne les provoquait pas parfois.
Nous ne savons pas comment le drame est arrivé. En psychiatrie, tant qu’on ignore le contexte d’un acte, on ne sait rien. Il faudrait alors se taire comme nous l’avons fait pour la mort de Geneviève et de Mohamed. Il faudrait se regrouper, se réchauffer entre nous, serrer les poings en priant pour que ça n’arrive pas dans notre unité, dans notre service, pour que ça ne nous arrive pas à nous. Il faudrait aussi dire quelques mots aux usagers qui se sentiront mis en accusation, stigmatisés par l’acte commis par un seul et qui risquent de fuir cette psychiatrie carcérale comme la peste, reculant sans cesse le moment d’entrer dans les soins, et fabriquant en retour des contraintes, des isolements et des contentions moteurs de nouveaux drames. A moins que certains ne préfèrent en finir …

Des mots de 1999 pour parler d’aujourd’hui

Nous nous proposons de simplement reprendre les propos d’Anne-Marie Leyreloup, alors présidente de Serpsy. C’était en juillet 1999. Il n’y avait alors pas de page Facebook, ni de tweet. Le forum Serpsy était le seul lieu à notre disposition pour réagir ensemble : « Geneviève, infirmière qui travaillait dans un hôpital psychiatrique de la Loire est morte, pendant son service, tué par un patient. De tels faits se sont déjà produits dans un passé parfois pas si lointain que cela. De tels faits sont déjà oubliés, rangés dans les archives poussiéreuses de la psychiatrie. Dans cette profession, nous travaillons souvent sur un fil, qui a malheureusement tendance de plus en plus à s’amenuiser. La déstabilisation actuelle de la psychiatrie nous porte d’ailleurs à penser que bien des fils risquent de se casser dans les années à venir. Nous allons devoir être vigilants à ce que nous ne recherchions pas la solution dans un renfermement pour des questions de sécurité. Nous avons choisi cette profession risquée avec le désir de pouvoir en diminuer le danger tout en essayant d’être plus proche de celui qui souffre. La mort de Geneviève a créé une émotion très forte, puisse cette force nous donner le courage de continuer à militer pour une psychiatrie humaine, de continuer à réfléchir, à penser, à écrire tous ensemble pour éviter la fatalité de tels faits. […] Nous nous associons de tout cœur, de toute émotion à la peine de sa famille, de ses amis, de ses collègues. »
Sur ce forum, Denis Reserbat-Plantey, alors éducateur spécialisé en pédopsychiatrie, à Poitiers, avait rajouté pour que nous ne nous trompions pas de lutte : « Où sont les prises de positions dans la cité sur la prise en charge de la souffrance psychique? Bien loin derrière. La souffrance sans les mots c’est de la mort qui tue lentement.
J’espère que votre situation va éclore et se parler, que de plus en plus de gens pourront dire que travailler en psychiatrie, c’est un travail de garde-barrière, de frontalier d’un univers qui parfois fascine, parfois repousse, parfois tue. Et qu’il ne s’agit pas que de primes, de cadres à nommer et autres balivernes mais d’une prise en compte réelle des besoins du personnel, de la mise en place de groupes de paroles, d’intervenants extérieurs, et aussi de mesures concrètes de sécurité dans certains cas, afin de ne pas jouer avec la folie comme avec un ballon cubique aux rebonds incertains. »

Debout les morts !

Nous disons Stop ! Ça suffit la mort qui tue lentement. Trop d’Elodie, de Mohamed et de Geneviève, trop de Chantal et de Lucette ont perdu la vie ! Trop de patients sont enfermés et attachés ! La psychiatrie et chacun de ceux qui y travaillent a besoin de rencontres et d’élaborations collectives, avec les syndicats, avec les collectifs de soignants et d’usagers, avec les associations, les structures officielles. La psychiatrie doit être faite (et défaite) par tous et par chacun. Encore et encore. Debout les morts ! »

Association Serpsy (Soin Etudes et Recherche en Psychiatrie)

LE TEXTE EST AUSSI VISIBLE SUR NOTRE SITE AMI DU PRINTEMPS DE LA PSYCHIATRIE

ET LE LIEN DU DOCUMENTAIRE DE 65 mn PARU SUR LA CHAINE PUBLIQUE SÉNAT SAMEDI 15 FÉVRIER DERNIER

Le Monde normal

 

 

 

HAS … ARS … RAS ?

Que si … hélas, le vent mauvais souffle du mauvais côté, fait d’injonctions et d’interdits pour censurer, étrangler financièrement les lieux ouverts à une diversité de pratiques de soins…

Ainsi au Vinatier (région lyonnaise) 3 services ferment et 73 lits sont supprimés …

Ainsi dans la région « Nouvelle Aquitaine », où les professionnels du médico-social se voient interdire les pratiques cliniques d’approche psychanalytique. Voici leur appel. Nous vous invitons à signer leur pétition :

« Bonjour,

Comme annoncé, nous vous informons de la constitution du « Collectif Inter-Professionnel Médico-Social de Nouvelle Aquitaine ».

 CIPMSNA

 Ce collectif a pour vocation de réunir les professionnels du médico-social sensibles aux bouleversements que connait actuellement ce secteur, bouleversements en partie liés aux directives qui émanent des instances décisionnaires créditrices/accréditrices qui imposent des directives dogmatiques (théoriques, de pratiques) indépendamment des réalités du terrain et en dehors de toutes concertations avec les praticiens.

Il ne s’ agit pas de mettre en dualité/rivalité différents courants de pensée (neuropsychologie, systémie, cognitivo-comportementale, psychodynamique, etc.) mais simplement de défendre la possibilité que coexiste la pluralité des approches des faits cliniques auxquels nous sommes confrontés et que nous avons à charge de traiter.

Nous vous informons de la mise en ligne d’ une pétition (http://chng.it/C2vzz9yGSZ) afin de mobiliser les professionnels qui sont désireux de participer à notre tentative d’ ouvrir un débat/dialogue avec ces instances lors d’ assises interprofessionnelles. De toute évidence, plus la mobilisation sera importante plus nous pourrons espérer arriver à cette finalité. Nous comptons donc sur vous pour diffuser le plus largement possible cet appel.

Pour l’ heure, nous nous sommes rapprochés d’ une cellule juridique afin d’ examiner la légalité (sur le fond et sur la forme) des procédures qu’ utilise nos instances décisionnaires qui ne visent pas moins qu’ enjoindre nos pratiques.

Aussi, nous en appelons à la mobilisation du corps médical afin que soit saisie l’ ordre des médecins. »

Et comme pour venir appuyer ces mauvais coups, la député Mme Wonner qui a commis un énième rapport sur la psychiatrie, lequel reprend en copié-collé les principales injonctions du pamphlet « Psychiatrie, état d’urgence » commis par l’Institut Montaigne (think thank néolibéral), injonctions nommées « mesures » … la dame en question se pique d’un tour de France dénommé : Wonnertour !!! À vous donner le tournis !

Prenant au pied de la lettre l’étiquette de son parti : elle se met en marche (arrière) pour défendre les algorithmes, les méditations, les e programmes, les POC et autres tics des plans stratégiques de l’entreprise de « Santé Mentale » sur laquelle veillent avec intérêts tous les lobbying …

Elle démarre son tour par l’Est du pays. Elle a raison. Sait-on jamais qu’on ne reprenne l’Alsace et la Lorraine !

MENACE SUR L’AAH type 2 … selon le rapport de la cour des comptes …

À lire, le condensé de l’article du Fil joint …

À nier et à rabattre la maladie mentale sur des « troubles » de nature organique … les conséquences se font sentir … puisque c’est un trouble alors l’AAH répondrait plus à une logique de pension relevant des minimas sociaux, n’est-ce pas ? …

Le rapport de la Cour des comptes sur l’AAH

Et la suite de la BD d’une patiente ….

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Mesdames, messieurs les soignants MERCI d’être JUSTE et ENCORE là et MERCI de vous battre pour que la psychiatrie reste HUMAINE …

Voici le témoignage d’un patient.e qui est parvenu par l’intermédiaire d’un soignant.e…

« Mais quelle merde !! Quelle résonance ! Quels ricochets ces écorchés de la vie ayant subi des maltraitances dans le cercle familial subissent ! Que de non dits, que de position foireuse ! Que de jugements et paroles remise en cause même des années après ! Comment se reconstruire ? Comment trouver des personnes formées ? Comment toquer aux bonnes portes sans être jugé.e.s ?? Comment ne pas re-sombrer à chaque personne « malhonnête » ( ?) qui n’entend pas votre vécu  et qui vous replonge, des années après,  dans « est ce que j’ai exagéré ? Est ce que j’ai inventé ? Est ce qu’on me croit ? ». Quelle chape de plomb sur ces comportements incestueux qui durent dans le temps et qui grignotent comme un cancer l’enfance de nos cousin(e)s, de nos sœurs ( frères), de nos ami(e)s… que faire.. mais que faire ??? À part libérer cette parole ?? Reconnaître les faits ?? Renvoyer à leur statut de victimes ? D’enfants ?? Mais que faire pour nos proches ? Pour qu’elles  (ils) s’en sortent ? qu’ils ne soient pas bouffé.e.s par ces comportements déplacés, ces gestes malsains, ces attouchements, ces viols ?? Quand la parole ne circule pas et que les non dits perdurent.. Comment ne pas faire porter aux générations suivantes cette peur de l’autre, cette surprotection… IL FAUT DU TEMPS, il faut de l’HUMAIN il faut l’Autre, le soignant que l’on rencontre, qui écoute, ré écoute et ré ré écoute encore. Ces dires, ces histoires rappelées, ré expliquées,  qui prend le temps d’essayer des choses, des thérapies, des « techniques », qui a la force de vous confronter à vos familles, qui a la force d’attendre patiemment que vous soyez prêt(e) pour en parler, il FAUT DU TEMPS !! Combien ça coûte ? Moi, usager je n’en ai rien à foutre !!! permettez-moi d’être vulgaire, mais c’est la réalité parce que, si, 20ans après, je picole car « ça n’est pas digéré » je me sens bien auprès de ses soignants qui prennent le temps et qui ne me renvoient pas à ce que cela fait X fois que je répète mon histoire, qui me laissent re raconter et re narrer mon histoire et mes ressentis qui sont malgré le temps toujours intacts (honte, culpabilité, saleté, angoisse, peur de l’Inconnu..).

J’AI BESOIN DE TEMPS ET DE SOIGNANTS FIABLES !!!! ALORS mesdames messieurs les soignants MERCI d’être JUSTE et ENCORE là et MERCI de vous battre pour que la psychiatrie reste HUMAINE et garde ce TEMPS si étirable dans la douleur psychique….

MERCI »

Et aussi, l’émission sur France Culture, sur la solidarité qui aborde plus globalement de la question du soin en France, avec l’interview de Cynthia Fleury

https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/la-solidarite-une-valeur-depassee?actId=ebwp0YMB8s0XXev swTWi6FWgZQt9biALyr5FYI13Oo47_k_BukQRhR8nw116tr5&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=555394#xtor=EPR-2-[LaLettre10122019]

Le Rouvray, appel du Printemps de la Psychiatrie à l’AG unitaire du 30 novembre prochain, réponses à la déclaration gouvernement …

Accablant rapport de la CGLPL sur la situation au Rouvray … douloureuse lecture de son rapport qui fustige les pratiques illégales, les conditions dégradantes, humiliantes et inhumaines dans lesquelles sont plongés les patients … pratiques dénoncées par les soignants …

https://www.mediapart.fr/journal/france/251119/psychiatrie-adeline-hazan-etrille-le-centre-hospitalier-du-rouvray

Comme pour illustrer, s’il fallait des illustrations en preuve, voici 4 nouvelles pages de la BD d’une patiente :

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Communiqué commun en réponse aux déclarations gouvernementales :

« Le premier ministre ne répond pas à la gravité de la situation »

Communique_ unitaire 20-11-2019

Appel du Printemps de la Psychiatrie à l’AG unitaire du 30 novembre prochain

COMMUNIQUE PRINTEMPS PSYCHIATRIE – Hôpital de rue éphémère le 14 novembre 2019

 

Si par hasard …

Avez-vous entendu l’écho de cette pétition qui vise à bannir la psychanalyse des bancs de l’Université, des tribunaux … Ce n’est pas nouveau mais ce qui l’est, c’est la mise à l’index pour bannir la psychopathologie et la psychanalyse de toutes les sphères de la vie publique. En somme, un appel à l’obscurantisme et à l’ostracisme.

Pour mieux cerner ce que recouvrent ces attaques régulières voici 3 liens avec les contributions sur leur blog « Médiapart », notamment de Paul Machto, de Benjamin ROYER, de Pascal Boissel. Des articles qui permettent de saisir le sens profond de ces tentatives.

https://blogs.mediapart.fr/edition/contes-de-la-folie-ordinaire/article/311019/si-par-hasard-tu-croises-la-psychanalyse-friponfais-gaffe?fbclid=IwAR1mjdnqAvFa3JmSC8fdLFFtC46TNDJdn23NhQPirLGXqEz5dtprMjMD_KI. Paul Machto

Des origines économiques des sciences neurocomportementales à leur utilisation politique en psychiatrie et dans l’éducation. Benjamin Royer

https://blogs.mediapart.fr/royer-benjamin/blog/011119/les-sciences-neurocomportementales-nouvelle-avancee-du-neoliberalisme

https://blogs.mediapart.fr/edition/contes-de-la-folie-ordinaire/article/031119/la-psychanalyse-mise-au-ban-defendons-la-liberte-de-pensee Pascal Boissel

Et puis, les 4 pages suivantes de la série BD d’une patiente …

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« Je n’écarte pas d’un leste revers de la main l’effarant prodige ….

  • que constitue la possibilité de vivre, d’aimer ou d’échouer dans une gerbe d’écume… » René Char.

Mais ce pourrait être tout autant les mots surgis au détour d’une conversation d’une des personnes interviewées, patient.e.s, très patient.e.s par rapport à un système de soins très maltraitant, de plus en plus maltraitant.

Nous allons vous faire partager une série d’images, une BD d’une patiente qui raconte, en texte et en dessin, le récit de son hospitalisation sous régime (banalisé) d’isolement et de contention. La BD compte 35 pages. Nous livrons les pages par 4, à chacune des rubriques qui suivront au long de ce mois. Puis, une fois l’ensemble des pages BD présentées, la BD complète sera également accessible dans l’onglet « témoignages ».

Et dans cette même rubrique, des liens vidéos d’interviews de patients

Et dans cette même rubrique la couverture et la 4ème de couverture d’un livre remarquable d’une femme remarquable : Marie Rajablat. Elle a oeuvré sur le bateau « l’Aquarius » pour sauver des migrants des flots mortifères. Comme quoi l’humanité est une posture et une leçon de vie ; pas seulement un slogan qui s’arrêterait aux portes du soin.

Et puis, une fois n’est pas coutume, nous sommes en accord avec la lettre que la présidente de l’UNAFAM a adressé aux adhérent.e.s sur le référendum citoyen mis en ligne par le gouvernement sur le Revenu Universel d’Activité, R.U.A. POUR DIRE NON À L’AMALGAME qui vise à fondre l’AAH dans ce vaste ensemble au motif que le système « d’aides sociales » serait un mille feuilles trop compliqué. À grand renfort de pub, de vidéo, d’ateliers coiffés inopinément « d’ateliers citoyens », le gouvernement en appelle à participer. Sauf que L’AAH n’est pas une aide sociale ; elle ne peut être conditionnée à un retour vers l’activité, maître mot des politiques en matière de santé : l’inclusion. Vite, vite réinsérer dans un contexte d’emploi atone depuis des décennies où même les moins fragiles peinent à (re)trouver un emploi. Le seul bémol, c’est que nous disons : ne participez pas à ce référendum qui vise uniquement à permettre au gouvernement de chercher une caution pour « voiler » ses funestes intentions. 

 

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Passport BP

BP ? Non ce n’est pas British Petroleum … Ce sont les huiles du ministère de la santé qui ont commis cet arrêté à l’attention des BiPolaires (BP) pour leur concocter un parcours de soins aux petits oignons et en droite ligne des politiques de « santé ». Car ils coûtent cher ces chers malades. Alors, vite des diagnostics « standardisés » et des parcours de soins suivis par des « case managers« . Où sont-ils donc ces « case » de manager ? Avez-vous déjà rencontré un « case manager » ? Vous pouvez témoigner en nous envoyant un témoignage. Puis pour ne pas faire peur aux malades, c’est leur pharmacien qui vérifiera la « compliance » et le respect de l’ordonnance… et les « hétéro questionnaires » pour aider aux diagnostics, ensuite les applications numériques … ce qui fait dire à un des inscrits sur le fil mail du Printemps de la psychiatrie : « mon médecin est un algorithme » !…

Vous n’y croyez pas ?… hélas, vous pouvez lire l’arrêté que nous mettons en fin d’article.

Pour s’en remettre et se soigner la tête, mieux vaut aller voir le film : « Les heures heureuses » : « Pendant la Seconde Guerre mondiale, 45 000 internés sont morts dans les hôpitaux psychiatriques français. Un seul lieu échappe à cette hécatombe : l’asile de Saint-Alban-sur-Limagnole. À partir de précieuses archives filmées et des récits de ceux qui y ont travaillé, le film nous plonge, sur plusieurs décennies, dans l’intensité d’un quotidien réinventé, où courage politique et audace poétique ont renouvelé le regard porté sur la folie. »

Les heures heureuses

Et l’arrêté … BP !!!

PassportBP

Le dernier rapport parlementaire … des nouvelles du Rouvray et … d’ailleurs, à ce propos …

Le ènième rapport parlementaire sur la psychiatrie présenté à l’Assemblée  le 18 septembre dernier, objet d’un article paru dans le Monde du 20/09/19 dénonce un état des lieux « qui semble se complaire dans le catastrophisme et stigmatise patients et soignants« , selon le communiqué, auquel nous souscrivons, de la Conférence des Présidents de Commissions médicales d’établissements des Centres hospitaliers spécialisés, CME-CHS.

Quelques extraits dudit communiqué :

« Rarement un rapport confondant à chaque page les termes de psychiatrie et de santé mentale ne s’était montré si outrancièrement catastrophiste, reprenant à son compte les difficultés connues et des carences maintes fois dénoncées par les professionnels eux-mêmes, sans qu’il ne soit jamais fait mention des démarches constructives actuelles qu’ils réalisent pour y remédier….
…..Tout se passe comme si ce rapport tombait à point nommé pour en finir avec la psychiatrie publique, et dissoudre son organisation dans un dispositif de santé mentale essentiellement ambulatoire, limitant l’hospitalisation aux soins sans consentement, multipliant des équipes toujours plus mobiles, réduisant des psychiatres à des collaborateurs de centres experts délivrant des programmes standardisés de réhabilitation, des infirmiers de pratiques avancées et des psychologues isolés, et ouvrant la voie à la mise en place d’un dispositif de défense sociale aux antipodes de la conception du soin psychique en France et abondamment critiqué en Europe. Pouvait-on nier plus injustement la réalité de la maladie mentale et la mission de la psychiatrie publique ? »

Y aurait-il encore besoin d’exemples pour illustrer ou venir en appui du propos ?

Les équipes du Rouvray ont repris leur grève, arrêtée sur les décisions annoncées par l’A.R.S entre autres, de renforcement des postes, d’octroi de lignes budgétaires, et puis … RIEN sinon l’arrivée d’un nouveau directeur, venant de l’A.R.S précisément, connu pour mener une gestion de « main de fer » et qui s’acharne à multiplier les déclarations gonflant les chiffres des postes en « équivalent Temps Plein ».

Mais pourquoi donc penser à une certaine série télévisée « mytho » ? Serait-ce le mode de « GOUVERNANCE » en ces temps troubles ?

Dans la rubrique « badNews » et non pas « fakNews », suivez l’actualité juridique en cliquant sur le lien du CRPA, à droite en haut de la page écran. Vous apprendrez que le croisement des données des patients hospitalisés sous contrainte et celles sur les personnes potentiellement en lien avec le terrorisme est bel et bien maintenu.

Mais pourquoi donc penser que les périodes de crises socio-éco, politiques, idéologiques sont des périodes porteuses de toutes les confusions : de rôles, de places, du sens de la chose publique, du langage qui se vide et s’effondre ?

L’actualité foisonne de mouvements sociaux dans le monde hospitalier (si peu hospitalier au demeurant !). Le Printemps de la psychiatrie, lien toujours en haut droit de la page écran, en donne l’écho. Allez-y. Ce sont des sites amis.

Mais alors pourquoi lire, relire, et penser ?

POUR AGIR

  • Lire l’article « Le cauchemar de l’hôpital du futur » paru dans le Monde diplomatique du mois d’octobre qui éclaire avec une acuité singulière, peu connue, les ressorts de la casse des services publics de santé.
  • Lire le dernier livre de Cynthia Fleury, philosophe, psychanalyste :
  • « Le soin est un humanisme« , paru dans la collection tracts Gallimard, n°6. En plus il ne coûte que 3,90 €.
  • Guetter la parution le 14 novembre du livre à la très belle couverture brüghelienne co-écrit par Yves Gigou et Patrice Coupechoux

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La psychotèque

Lionel Belarbi, pensionnaire depuis le 5 novembre 2018 à la
Clinique De La Borde présente son premier livre sur la psychiatrie en France et
surtout ses séjours en psychiatrie aiguë.Pour obtenir le livre en numérique gratuitement contactez-le sur
lionel.belarbi@gmail.com

Voilà ce qu’en dit France Art TV :

« Le témoignage « La psychothèque », est un ouvrage « vrai », et Lionel
narre ses séjours de manière corrosive, mais aussi avec humour ou un
sérieux saupoudré d’anecdotes. C’est cash, sans langue de bois, cru
quelquefois, lorsque l’auteur nous livre un avis très personnel sur le
milieu psychiatrique. On passe facilement du rire aux larmes avec
sincérité dans ce livre témoignage poignant. Même si le mot fou est
souvent source de beaucoup d’humour. D’ailleurs ne le sommes nous pas
tous un peu ?…« Disponible à La Fnac ou sur commande dans toutes les librairies de France.

https://livre.fnac.com/a9314173/Lionel-Belarbi-La-psychotheque

Vous pouvez également passer directement par lui pour l’achat du livre
avec une dédicace. Il réside au secteur de l’extension chambre 16 à
La Borde.

Bonne lecture

P.S deux interviews et sa vision sur la psychiatrie ci-dessous :

Ici
https://putsch.media/20190226/interviews/interviews-culture/lionel-belarbi-la-psychiatrie-et-la-sante-mentale-en-france-sont-couteuses-et-manquent-cruellement-de-financement/

Et là https://france-art.tv/2019/01/23/parenthese-lionel-belarbi

Le décret scélérat

Lettre ouverte à Monsieur Malik Salemkour, Président de la Ligue des Droits de l’Homme

La dégradation continue des services publics de psychiatrie depuis des années faute de moyens, faute de lits, faute de mesures et de structures d’accompagnement s’inscrit dans un cadre de contraintes sécuritaires de plus en plus prégnantes : caméras de surveillance, pratiques de contention et d’isolement devenues banalisées, hospitalisations sous contrainte en hausse.

C’est dans ce contexte que le décret n° 2019-412 du 6 mai, 2019[1] modifiant le décret 2018-383 du 23 mai 2018, autorise les traitements de données à caractère personnel relatifs au suivi des personnes en soin psychiatrique sans leur consentement.

Entre autres données d’identification d’une personne en soin psychiatrique sans consentement déjà fichée depuis la mise en place du fichier HopsyWeb, ce décret autorise que les nom, prénom, date de naissance, fassent l’objet d’une mise en relation avec les données d’identification enregistrées au fichier des personnes surveillées pour radicalisation ou en lien avec le terrorisme, fichier FSPRT.

Le croisement entre ces 2 fichiers constitue une atteinte grave aux droits des patients. Il rend les soignants et les familles complices. Doublement complice. Complice de la désignation à la police de personnes en détresse psychique, en violation du droit des patients, en violation du secret médical pour les professionnels du soin psychiatrique. Depuis plusieurs années, la confusion est entretenue entre maladie mentale, dangerosité et terrorisme

La quasi totalité des représentants institutionnels du monde de la psychiatrie, entre autres, demandent le retrait de ce décret : le Conseil National de l’Ordre des médecins, le syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) ainsi que des associations (UNAFAM) ; y compris l’Association des Etablissements du Service Public en Santé Mentale (ADESM) et plusieurs recours auprès du Conseil d’État sont engagés ou en cours d’engagement.

Nous, Fil Conducteur Psy, réunissant des familles, parents et fratries, des patients et des soignants, tous touchés à des places différentes par la maladie psychique et sa prise en charge, vous demandons d’engager la LDH pour le retrait de ce décret liberticide.

Ce combat s’inscrit dans les missions de lutte contre les discriminations de tous ordres et plus généralement en tout domaine où les droits sont bafoués.

Nous vous remercions par avance de peser de toute la légitimité de la LDH pour faire cesser cette atteinte liberticide aux droits des patients.

Le 3 juillet 2019

Le fil conducteur Psy. Lefilconducteurpsy.com

[1] « Les ARS sont autorisées à utiliser Hopsyweb pour le suivi des personnes en soins psychiatriques sans consentement. Le décret ajoute en premier lieu un alinéa dans la liste de ce que permet le traitement du fichier : « l’information du représentant de l’État sur l’admission des personnes en soins psychiatriques sans consentement nécessaire aux fins de prévention de la radicalisation à caractère terroriste, dans les conditions prévues au livre II de la troisième partie du Code de la santé publique et à l’article 706-135 du Code de procédure pénale ».

L’épreuve de la lecture des preuves d’une imposture où l’enfer est pavé de soi-disant bonnes intentions …

Nous avons lu le livre de Leboyer-LLorca, « Psychiatrie, état d’urgence », livre publié par Fondamental en partenariat avec l’Institut Montaigne, think thank  néo libéral à la source des lois de santé et bible du Ministère du même nom, avec le soutien de la Fondation de France.

En préambule, les auteurs chiffrent l’urgence d’agir :

12 millions de Français touchés par des « troubles psychiques », assènent-ils, sans distinguer les « troubles » mineurs et les « troubles » qu’on appelle maintenant « sévères » et qu’on appelait naguère psychoses.

Au passage ce qui nous trouble, c’est qu’il s’agit de « TROUBLES », jamais de maladie ! Maladie, c’est lourd, glauque et tragique, ne relevant pas de la « pensée positive et pragmatique », tournée vers l’agir immédiat !

Autres chiffres : la « santé mentale » coûte, selon les auteurs, 109 milliards d’euros à répartir ainsi :

  • 13,4 pour la prise en charge médicale, 6,3 pour le médico-social
  • 24,4 pour la perte de production
  • 65, pour la perte en qualité de vie

A chacun d’apprécier les deux derniers chiffres et leur pertinence en termes de coût dont le mystérieux calcul échappe à une démonstration « SCIENTIFIQUE » dont l’ouvrage ne cesse pourtant de se réclamer.

État d’urgence, pourquoi ? Trop d’argent dépensé pour des soins et des parcours chaotiques, pour des vies non productives, désinsérées, et privées du « bien- être » tel qu’il est mesuré par des « indicateurs ».

Il y a bien un peu partout de la bonne volonté, de l’innovation, de « bonnes pratiques » que le livre (en patchwork) recense avec une bienveillance œcuménique, des bonnes pratiques qui pourraient améliorer le système, mais qui semblent s’épuiser et épuiser les financements faute de coordination et de modélisation, faute à la base, c’est ce qu’il faut comprendre, d’une psychiatrie « scientifique », dite par les preuves …

… Ou l’épreuve de la bien « pensance » néolibérale.

Or donc, dès qu’un ouvrage se présente sous le masque du gâchis budgétaire en présentant en creux les « bonnes manières gestionnaires », on peut quand même faire un retour réflexif sur ce que signifie ce genre de pensum !

Œcuménisme d’apparence, également, quant à la conception de la maladie : les auteurs reconnaissent des tensions, qu’ils situent au XIX° siècle, entre les tenants de la localisation de la maladie dans les zones du cerveau et la conception unitaire de la folie, comme rapport du sujet au monde. Ils disent « la conciliation [actuellement] possible » entre ces deux conceptions par l’examen des « connexions » du cerveau.

Mais la question du sujet est aussitôt évacuée au profit d’un diagnostic rapide et valide (on ne perdra pas de temps), qu’on pourra établir à l’aide de l’imagerie cérébrale (des connexions du cerveau) et de « machine learning » croisant les données biologiques.

Ces « outils », selon les auteurs, permettront d’éviter les retards de diagnostic, les approximations ou les inadéquations dans les traitements. Ils sont dits utiles dans la prévention du développement de la maladie ou dans la prédiction de la réponse aux traitements.

Ils seraient élaborés par des centres experts, selon le modèle des centres experts du cancer, qui feraient des diagnostics exhaustifs et personnalisés, et orienteraient les patients, munis de recommandations thérapeutiques personnalisées vers les réseaux spécialisés au nombre de 4 : schizophrénie, troubles bipolaires, dépression, autisme, l’autisme aussi dénommé « troubles du neuro développement ».

Ce qui revient à nier le caractère spécifique de la maladie mentale qui n’est pas une maladie comme les autres au sens où la maladie mentale ne peut nier la question d’un sujet désirant, doté d’une parole signifiante : « Le délire parle à ceux qui l’écoutent et l’entendent », au sens de l’entendement.

Le diagnostic versus Fondamental étant posé, comment cette fondation Fondamental voit- elle la prise en charge des patients ?

Au commencement on trouve une apologie de l’invention du secteur, comme idéal de prise en charge ambulatoire, suivant les besoins du patient, accessible et dans la continuité, au cœur de la « communauté de vie ».

Les auteurs font comme s’ils découvraient les vertus du secteur … au moment même où tout est fait pour qu’il se meure … et que leurs propos finissent d’assassiner !

Mais ce système, selon les auteurs, outre qu’il est à bout de souffle, [n’a pas] « réussi à déplacer le centre de gravité de soins de l’hôpital à la communauté ». Soit dit en passant, on ne sait pas ce que le terme anglo-saxon de « communauté » plaqué ici pourrait bien recouvrir.

Pas plus que la « démocratie sanitaire » (loi Kouchner du 4 mars 2002) qui ferait du malade « l’acteur de son parcours de soins », quand tout aura été prédéterminé par le centre expert et que le patient pourra être « suivi en temps réel grâce aux outils connectés » qui le conseilleront et lui prescriront des exercices de relaxation pour « gérer ses émotions ».

Suivi nécessaire, d’autant que le centre expert aura prescrit un traitement personnalisé médicamenteux et un « panier de soins » limité à x séances de psychothérapies « spécialisées » et ciblées, c’est à dire tournées vers des approches de type comportementaliste issues des conceptions béhavioristes, confer Pavlov et les fameux stimuli-réponse. L’Intelligence Artificielle (I.A) y pourvoira avec l’aide des fournisseurs d’accès et les fabricants d’outils numériques, sur les rangs, piaffant d’impatience en attendant les appels d’offres (A.O) juteux …

Effroi de la perspective de l’homme bionique, à l’égal d’une mécanique portée par une vision purement fonctionnaliste et mécaniste. C’est cela que recouvre ce type d’approche.

Reste la question du financement. Un budget global, comme celui actuellement attribué aux hôpitaux psychiatriques, mais qui « freine l’innovation » toujours selon les auteurs.

Leur modèle vient des USA, de la ville de Boston, qui « budgète » des programmes destinés aux structures coordinatrices de la prise en charge. Un forfait par mois leur est versé en fonction du risque de chaque patient. Une partie de leur rémunération est fonction de leur performance selon 104 (!) indicateurs : accès aux soins, coordination, santé et bien- être, comportement, qualité de vie etc etc…

Lecteurs, nous comprenons alors ce qu’est la prise en charge par la communauté. Et ce qu’est une prise en charge ciblée coordonnée à une « médecine de précision ».

Le livre se conclut par 25 propositions dont la création d’une agence ou « opérateur pilote » (comme pour le cancer) qui labelliserait les centres experts spécialisés, définirait des « épisodes de soins » (de 3 mois à un an) et « des forfaits homogènes comparables », ainsi que l’articulation entre médical et médico-social par un « case manager ».

Pour la recherche et l’innovation, la proposition 25 est de « créer les conditions et les incitations pour attirer des partenaires industriels ».

Notre première conclusion que nous creuserons au fil des mois :

Si les fous ne veulent pas entendre raison après tout le bien que l’ouvrage et ses auteurs leur veut … l’issue sera encore et  toujours de disposer de l’enfermement et de sa trop fréquente associée, la contention, comme « l’ultime recours », banalisé au quotidien des hospitalisations sous contrainte.

Quant au sujet, il semble, selon les auteurs, n’avoir existé qu’au XIX° siècle. La restauration du sujet, la réappropriation de son histoire, la réintégration dans une relation humaine sont sortis du vocabulaire au profit « du comportement », du « bien être » etc…

Quand on sait d’expérience quel effondrement il peut y avoir dans la folie, on reste stupéfait à lire le produit de la doxa néo-libérale, qui tient la corde auprès des pouvoirs publics. Cette doxa si lucidement analysée par Mathieu Bellahsen dans son livre, « La santé mentale, Vers un bonheur sous contrôle », préface de Jean Oury, La fabrique éd.

Cette doxa, si lucidement expliquée également par Miguel Benassayag, psychanalyste et philosophe à écouter en cliquant sur le lien ci-dessous :

 

Écouter, lire …

Pour commencer, à réécouter la remarquable émission « Comme un bruit qui court« ,

diffusée samedi 27 avril sur France Inter, « La pédopsychiatrie à la peine » sur https://www.franceinter.fr/emissions/comme-un-bruit-qui-court/comme-un-bruit-qui-court-27-avril-2019

Et aussi, ou encore, toujours sur France Inter, vers une ubérisation de la psychiatrie, le coût humain du management :
https://www.franceinter.fr/emissions/le-focus-de-la-semaine/le-focus-de-la-semaine-27-avril-2019

Pour continuer, à lire …

 

 

 

LETTRE OUVERTE À Mme BUZYN et Mr BELLIVIER

LA CONTENTION N’EST PAS UN SOIN
Lors d’un colloque organisé au sénat, en septembre 2015, en présence de plusieurs parlementaires des deux assemblées nous avons initié une pétition http://www.hospitalite-collectif39.org/?NON-A-LA-CONTENTION
 
 Nous affirmions entre autre dans ce texte que la contention n’est pas un soin comme le précisera ensuite l’Article 72 Isolement et Contentiondela loi de santé de   LOI n°2016-41 du 26 janvier 2016 – art. 72
 
 Le psychiatre décide de céder sur sa fonction soignante et de mettre un patient en contention quand l’équipe soignante est débordée par l’agitation de patients en crise, dans un contexte de tensions relationnelles, avec un sentiment d’insécurité face à des manifestations bruyantes et parfois inquiétantes.
 
Mais d’ou vient ce débordement des professionnels par les manifestations paroxysmales de certains patients ? De leur manque d’organisation comme vous le répétez souvent ? De leur manque de formation à des pratiques dites innovantes ? De leur incompétence parce que leurs outils conceptuels ne seraient plus opérants ?
 
Vous ne comprenez-pas bien la situation comme vous l’a si bien dit une infirmière lors du récent débat télévisé sur « le naufrage de la psychiatrie » .
 
Vous n’entendez pas tous ces mouvements de grève dans les hôpitaux psychiatriques. Le cri des infirmières et infirmiers qui vont jusqu’à mettre leur vie en danger ( grève de la faim à Rouen, perchés du Havre) pour réclamer plus de moyens et moins de contraintes bureaucratiques, sécuritaires et normatives.
 
Ils en ont assez, par manque de moyens humains, par manque d’espace d’élaboration des enjeux psychiques, par manque de formation à la relation, d’être amenés à n’avoir d’autre choix que la contention et l’isolement. Ils souffrent de maltraiter les patients et d’être empêchés de faire leur métier. Ils sont transformés en gardiens acculés à des pratiques indignes qui ruinent le lien entre les patients et leurs familles et les soignants.
 
Peut être convient-il de vous rappeler les propos d’Adeline Hazan,(CGLPL)  http://www.cglpl.fr/2016/isolement-et-contention-dans-les-etablissements-de-sante-mentale/  « Le manque de moyens est évident. Les praticiens nous expliquent souvent que s’ils disposaient d’une heure pour faire baisser la pression lors d’un moment d’agitation d’un patient, cela permettait d’éviter l’isolement ou la contention physique »
 
Comment restaurer une confiance quand les personnes censées soigner vous attachent les 4 membres, voire vous sanglent le torse pendant plusieurs heures, jours, semaines, mois ? Les équipes sont de plus en plus démunies face aux injonctions qui pèsent sur elles et qui leur font violence.
 
La maladie mentale est une maladie du lien à l’autre. La contention et l’isolement, pratiques régressives d’un autre temps, signent l’échec du soin dans un moment crucial où les patients ont besoin d’apaisement et de réassurance. Dans un moment où ils ont besoin d’une parole et de gestes témoignant d’une réelle empathie pour contenir leur souffrance, ils subissent une vraie violence qui se referme tant sur les patients que sur les soignants. 
 
Voilà pourquoi les professionnels doivent être formés à la relation clinique, à la pycho-pathologie, à une réflexion sur le sens des symptômes qui se manifestent, et pas seulement sur les thérapeutiques médicamenteuses, ni sur des protocoles standardisés. 
 
Nous sommes très inquiets sur le devenir de la prise en charge des patients quand le premier délégué ministériel à la psychiatrie que vous venez tout juste de nommer affirme qu’une pratique dégradante, irrespectueuse des droits des patients, est un soin. Cela confirme nos doutes quant à sa conception de l’homme et de la folie et quant aux soins qui seront apportés aux patients.
 
Collectif des 39
 
Le Fil Conducteur Psy
Voici la lettre ouverte adressée conjointement avec le collectif des 39 qui figure également sur le site du collectif des 39 accessible par clic sur « liens ».

À visionner jusqu’au 10 mai prochain, ce film poignant qui laisse place aux nombreux témoignages des patients, des familles et des soignants sur l’effarante dégradation des conditions d’hospitalisation en psychiatrie

https://www.france.tv/france-3/pieces-a-conviction/944075-psychiatrie-histoire-d-une-depression-chronique.html

« L’enquête révèle à quel point la France est désemparée face à l’urgence psychiatrique. Des familles témoignent et disent leur douleur, mais aussi leur colère aussi face à un corps médical qui, faute de moyens, n’arrive plus à soigner. Du Havre à Aix-en-Provence, en passant par Rennes et Amiens, les caméras de l’émission ont également pu pénétrer dans les hôpitaux psychiatriques pour montrer l’état de délabrement et le manque de personnel.. »

Mort sous traitement … à voir jusqu’au 1er mai 19 …

Ce film documentaire comme un terrible réquisitoire contre ceux qui prônent les dépistages dès le plus jeune âge, puis la médication et la e.psychiatrie au nom de soi-disant critères de scientificité pour mieux tromper et masquer les puissants intérêts des lobbys.

« Alors qu’elle était traitée pour une maladie mentale, la sœur de la documentariste norvégienne Anniken Hoel est brusquement décédée, pour une raison inconnue. Soupçonnant les antipsychotiques prescrits d’être en cause, la réalisatrice se lance dans une enquête qui la mènera jusque dans les méandres de l’industrie pharmaceutique. Elle y découvre un système opaque. Des instances de contrôle étatiques corrompues laissent les lobbies du médicament peser sur les critères de diagnostic des maladies psychiques, entraînant une hausse constante des prescriptions. Après dix ans d’investigation, Anniken découvre ainsi qu’il existe des dizaines de milliers de cas similaires à celui de sa sœur : des victimes qui semblent ignorées par les autorités. Partant d’une petite ville de Norvège pour enquêter à travers la Scandinavie, l’Europe et jusqu’aux États-Unis, ce documentaire dévoile les agissements et les motivations d’une industrie surpuissante qui place ses profits avant les vies humaines »

À voir sur Arte jusqu’au 1er mai prochain … mort sous traitement/ARTE

 

 

 

 

La folie à l’abandon

Avant le 20 avril,

Prenez 1h de votre temps pour regarder ce film remarquable diffusé par Fr3 mercredi 20 mars, la veille de la manifestation à l’appel du Printemps de la psychiatrie, et lisez aussi l’article que lui a consacré le Nouvel Obs

https://www.nouvelobs.com/ce-soir-a-la-tv/20190320.OBS10793/la-folie-a-l-abandon-contre-une-psychiatrie-carcerale.html

https://www.france.tv/documentaires/societe/927521-la-folie-a-l-abandon.html

 

Le 21 mars … comme si vous y étiez … À l’appel du « Printemps de la pyschiatrie » …

SOLIDAIRES DES SOIGNANTS, DES ASSOCIATIONS ET DES SYNDICATS QUI PRÔNENT UNE APPROCHE HUMANISTE ET DES PRATIQUES PLURIELLES DES SOINS EN PSYCHIATRIE,

HOSTILES AUX PRATIQUES QUASI SYSTÉMATIQUES DE CONTENTION ET D’ISOLEMENT, nous étions présents avec la lecture d’un texte au pied de la statue de Pinel, le matin :

« Le Fil conducteur Psy réunit des familles, parents et fratries, des patients et des soignants, tous touchés à des places différentes par la maladie psychique et sa prise en charge.

Ce qui nous rassemble : l’expérience de vécus difficiles et douloureux sur les questions de l’accueil, du soin et de l’accompagnement des patients et de ses proches.

Nous faisons œuvre commune pour :

  • Faire entendre la spécificité de la maladie psychique,
  • Elaborer et formuler des propositions auprès des professionnels de santé et des institutions
  • Défendre une approche plurielle et humaniste de la folie

La maladie mentale n’est pas une maladie comme les autres. C’est une maladie du lien qui doit être traitée comme tel : soigner, c’est prendre soin du lien. Dès lors, la psychiatrie ne peut pas être une médecine comme les autres.

Solidaires des luttes engagées par les soignants, enfermés tout comme les patients, leurs familles et proches, dans le cercle d’une violence institutionnelle … il est fondamental de dénouer et déjouer ce cercle de la violence par :

  • L’abolition des pratiques de contention et d’isolement
  • Le refus de l’enfermement dans les familles
  • Le refus de l’enfermement des familles assignées à un rôle d’unique recours en lieu et place des soignants pour le suivi et l’accompagnement tout au long de la maladie
  • Le rejet de l’enfermement dans des logiques de réponse uniquement médica….MENTEUSES qui exproprient la parole des patients en tant que sujet, sujet de leur vie. »

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Plusieurs médias se sont fait l’écho de la manifestation. Les liens pour accéder à leurs articles figurent ci-dessous. Hospimédia n’est pas en accès libre (dommage !). Plusieurs ont oublié les familles (dommage !). L’article du journaliste du Monde est le seul à citer des verbatims et à restituer avec fidélité l’atmosphère de cette manifestation.

Le Monde numérique

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/22/les-personnels-psychiatriques-battent-le-pave-pour-reclamer-un-renouveau-des-soins-psychiques_5439586_3224.html?xtmc=psychiatrie&xtcr=1

Huffingtonposte

https://www.huffingtonpost.fr/2019/03/21/pour-une-psychiatrie-plus-humaine-les-medecins-infirmiers-et-patients-dans-la-rue_a_23698022/?ncid=other_email_o63gt2jcad4&utm_campaign=share_email

Ouest France

https://www.google.com/amp/s/www.ouest-france.fr/sante/psychiatrie-environ-300-manifestants-paris-pour-des-soins-plus-humains-6273424/amp

Le Nouvel Obs

https://www.google.com/amp/s/www.nouvelobs.com/sante/20190321.OBS2226/gilets-blancs-acte-2-le-soin-en-psychiatrie-c-est-avant-tout-du-temps.amp

Hospimédia

http://www.hospimedia.fr/actualite/reportages/20190321-dialogue-social-les-manifestants-du-printemps-de-la

Le 21 mars … nous y serons …

Dans le cadre du manifeste pour un renouveau des soins psychiques et du mouvement du « Printemps de la psychiatrie », nous nous associons à l’Appel à la manifestation du 21 mars prochain.

Nous, familles et proches, dont les fratries, soignants, soignés, sommes solidaires des violences institutionnelles qui s’abattent tant sur les patients, leurs familles que sur les soignants, englués dans une logique managériale mortifère.

Nous avons signé l’Appel, nous serons présents.

Pour nous, il est FONDAMENTAL de Dénouer et Déjouer le cercle de la violence par :

  • L’ABOLITION DE LA CONTENTION ET DE L’ISOLEMENT
  • LE REFUS DE L’ENFERMEMENT DANS LES FAMILLES et L’ENFERMEMENT DES FAMILLES COMME SEUL RECOURS EN LIEN ET PLACE DE L’ACCOMPAGNEMENT ET DU SUIVI
  • LE REJET DE L’ENFERMEMENT DANS LES LOGIQUES DE RÉPONSE UNIQUEMENT MÉDICA … MENTEUSES qui exproprient la parole des patients en tant que sujet, sujet de leur vie.

Cliquez pour voir le texte et les horaires de la manifesation

appel manifestation 21 mars