CONTENTION & ISOLEMENT … PFLSS …

Le 19 juin 2020 le Conseil Constitutionnel rendait sa décision à la suite d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QCP) portée par le Cercle de Réflexion et de Proposition d’Actions sur la Psychiatrie (CRPA). Cette décision devrait aboutir à une modification de la Loi du 26 janvier 2016. « L’isolement et la contention sont des pratiques de dernier recours. Il ne peut y être procédé que pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui, sur décision d’un psychiatre, prise pour une durée limitée», précise l’article L. 3222-5-1 du Code de la santé publique, issu de cette loi de 2016.

Le Conseil Constitutionnel considérant que cet article ne mentionnait aucune limite de durée ni de contrôle judiciaire, l’a déclaré contraire à la Constitution ; l’idée étant de faire encadrer ces pratiques par un Juge des Libertés et de la Détention (JLD) dans un délai court ce qui permettrait de sauvegarder le principe de liberté individuelle.

Or, depuis la Loi de 2016 qui visait déjà à encadrer les pratiques de contention, puis les préconisations de la Haute Autorité de Santé (H.A.S) s’évertuant à fournir des normes de « bonnes pratiques », les dérives en matière d’hospitalisation sous contrainte n’ont cessé d’être signalées et dénoncées durant le mandat de la Contrôleure Générale des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL) Adeline Hazan : personnes sanglées depuis des mois, chambres insalubres voire délabrées, aucun bouton d’appel pour les patients,…

C’est le début de la TRIBUNE – PÉTITION QUE NOUS LANÇONS

que nous vous invitons à signer, à faire largement circuler pour une campagne massive de signatures. Pour la visualiser, cliquez ici

PROJET DE LOI DE FINANCEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE …

60 psychiatres ont signé le 8 octobre une tribune dans le Monde pour dénoncer ce projet. 2 de nos sites amis en lien haut droite de la page écran ont publié les textes de références sur le danger de ce qui s’annonce et déjà, de fait, mis en oeuvre avec les plates formes « expert » dans la région Aquitaine.

Ces plates formes dénommées « centres experts » trient, compartimentent, orientent, sans prodiguer aucun soin, vers le secteur libéral et les structures privées, en droite ligne des préconisations de Fondamental sur lesquelles s’appuient le Gouvernement. Soulignons que les critiques formulées par ce « think thank » à l’égard de l’état de psychiatrie publique sans remonter jusqu’aux causes – et pour cause ! Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage – ces centres présentés comme l’avancée et le progrès en psychiatrie étaient FERMÉS, OUI FERMÉS ET IMPOSSIBLE À CONTACTER durant plusieurs mois durant le confinement.

Nous vous conseillons vivement la lecture du blog de Mathieu Bellahsen sur MÉDIAPART. Blog accessible à la lecture même sans abonnement : https://blogs.mediapart.fr/mathieu-bellahsen/blog/021020/contention-financiere-et-isolement-des-soins-psychiatriques

Et la lecture des sites de référence du CRPA, de la Réforme de la Psychiatrie, du Printemps de la Psychiatrie. Un premier atelier se tient sur cette question animé par une économiste des « économistes attérés » ce samedi 10. D’autres suivront. Le site du Printemps dispose d’un agenda où vous pouvez prendre connaissance des manifestations et évènements.

QUE VOIR CE SOIR À LA TÉLÉ ?

ARTE Reportage – Syrie : l’enfance brisée 
Côte d’Ivoire : UN VILLAGE AU SERVICE DES MALADES MENTAUX

En Côte d’Ivoire, dans le petit village de Trinlé-Diapleu, le Centre Victor-Houali traite des malades mentaux venus de tout le pays.Ici, il n’y a ni mur ni enceinte pour séparer les villageois des malades. Les patients sont libres d’aller et venir. Cette méthode de soin a été apportée dans les années 1980 par deux psychiatres français, Philippe Bichon et Frédérique Drogoul, qui travaillaient à la clinique de La Borde, un établissement psychiatrique fondé par Jean Oury dans le Loir et Cher. Les cas traités au Centre Victor-Houali sont parfois très graves, avec des épisodes psychotiques aigus ou des formes de schizophrénie sévère. Mais le travail d’accompagnement de cet hôpital unique au monde donne de très bons résultats.